jeudi 15 avril 2021
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« Employeur majeur, le secteur de la logistique, qui permet de relier l’important bassin de production de l’Ouest aux marchés de consommation, est stratégique pour le territoire », insiste Jean-Luc Creach, directeur général d’Unexo, fonds d’investissement du groupe Crédit Agricole dans le Grand Ouest. « Les logisticiens sont le bras armé des industries agroalimentaires, confirme Rui Pereira, directeur général de Sofrilog, spécialiste de la logistique et du transport grand froid. Notre rôle est de leur trouver des solutions rapides pour expédier les produits de nos clients aussi bien en France, qu’en Chine ou ailleurs.» Le tout en mutualisant et rationalisant pour réduire les coûts de transport et l’impact sur l’environnement.
Depuis des années, les schémas logistiques sont optimisés, rodés pour livrer hypermarchés, entrepôts…L’essor du e-commerce, accéléré par la crise sanitaire, vient tout bousculer. « Les commandes sont plus aléatoires, les colis plus petits, les livraisons atomisées. Certains acteurs offrent la possibilité de retourner son colis gratuitement, constate Jean-Luc Creach. Ce modèle n’est pas le plus écologiquement vertueux pour la planète. » Pour le dirigeant, la logistique urbaine interroge les consommateurs sur leur choix mais aussi les acteurs de la logistique sur l’évolution de leurs modèles économiques. « Il existe une infinité de projets, mais tous nécessitent des investissements dans un contexte économique qui invite plutôt à la prudence. Notre mission chez Unexo est de les faciliter. » « Leur présence au capital est un levier de développement, car il s’inscrit dans le temps », confirme Rui Pereira. Sofrilog investit dans la logistique urbaine pour accompagner, par exemple, « l’explosion des livraisons à domicile cette année pour nos clients Picard et Carrefour. Avec Oofrais, nous disposons d’une flotte de 70 véhicules propres pour optimiser les tournées et livrer les clients en garantissant la température ».
Pour le dirigeant, la qualité de service est aussi essentielle que la question environnementale et forcément s’intéresse à la question des carburants : « l’hydrogène n’en est qu’au balbutiement. Aujourd’hui, nos véhicules fonctionnent au gaz GNV, en attendant, pour les centres-villes, que l’autonomie de l’électrique permette d’organiser une tournée complète ». Pour optimiser la logistique du dernier kilomètre, Sofrilog souhaite aussi investir dans des market-places collaboratives. « Sur ces sites marchands, les habitants d’une ville peuvent passer commande auprès des différents commerces de bouche locaux. À nous ensuite de récupérer les commandes et de livrer. Rationaliser et mutualiser c’est notre savoir-faire », rappelle Rui Pereira. Près de Caen, un test est en cours, avec une plateforme de livraison dédiée.
La logistique urbaine pose un vrai défi environnemental. Véhicules propres et optimisation des tournées sont la clé pour Sofrilog et sa filiale Oofrais.
Acteur du Grand Ouest, Unexo accompagne également le secteur de la logistique maritime et fluviale, alternative parfois possible à la route. Il participe ainsi au développement de Sogestran, armateur havrais, qui investit dans un projet de pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène vert. Un acteur, qui avec la Compagnie Maritime Nantaise, s’est aussi associé à Néoline pour construire le premier cargo voilier transatlantique. Pour Jean-Luc Creach, directeur général d’Unexo, la réduction des émissions de C02 dans le transport maritime reste un effort de « longue haleine, passant aussi par une recherche sur les matériaux afin d’alléger les bateaux ». Ocea, une autre participation d’Unexo dans la construction navale, a choisi l’aluminium.
Publié dans les Enjeux Eco de l’API en avril 2021 – rédigé par Ouest France Communication pour UNEXO